Le climat

Jérôme Galland

L’URGENCE

Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines – combustion du pétrole et du gaz, agriculture intensive, déforestation – s’intensifient, avec des conséquences dramatiques.
La température moyenne a augmenté de 0,85 °C depuis les premiers enregistrements météorologiques, en 1880. Depuis 1850, chaque décennie écoulée est plus chaude que la précédente.

LES EFFETS

Les changements climatiques impactent toutes les régions de la planète : augmentation du nombre des épisodes caniculaires, des fortes pluies, des inondations et des sécheresses ; réduction des réserves d’eau douce en sous-sol et du débit des cours d’eau ; accès plus limité à l’eau potable entraînant des déplacements massifs de population.

Dans les années à venir, si rien ne change, ils entraîneront aussi le développement de maladies tropicales en Europe ou en Amérique du Nord, et l’apparition de parasites et d’espèces invasives nuisibles aux systèmes agricoles.

Tempête de 1999, canicule de 2003, tempête Xynthia en 2010, inondations en Bretagne en 2014 : les phénomènes observés en France risquent de s’intensifier et de se produire plus fréquemment au cours du 21ème siècle.

OBJECTIF 2°

Les experts s’accordent pour dire que nombre de conséquences néfastes du changement climatique évitées si l’augmentation ne dépasse pas les 2 °C.
Mais même si cet objectif ambitieux était atteint, des impacts se feraient ressentir, d’où l’impératif de réduire les émissions mais aussi de s’adapter aux conséquences inévitables du changement : éviter l’ingérable … et gérer l’inévitable.

CHIFFRES ET REPERES

  • + 0,8 °C, c’est l’augmentation moyenne des températures enregistrée depuis 1880.
  • + 2°C par rapport à 1880, c’est le seuil maximum acceptable de l’augmentation des températures.
  •  40 % c’est la réduction minimum  des émissions à atteindre d’ici à 2050 pour rester sous le seuil des + 2 °C.
  • + 4, 8 °C, c’est l’augmentation moyenne des températures d’ici à 2100 sans politique climatique efficace.
  •  1 mètre, c’est l’élévation du niveau moyen des océans attendue à l’horizon 2100 sans politique climatique efficace, privant 400 millions de personnes de leur habitat – plus de la moitié des 20 plus grandes villes de la planète, en Asie et en Amérique du Nord, sont côtières.
  • 30 % c’est la part de biodiversité qui pourrait être perdue d’ici à 2100 si le rythme actuel des émissions se poursuit : le réchauffement climatique priverait un tiers des espèces vivantes d’un environnement adapté à leur survie.
  • En France, les principaux secteurs responsables des émissions sont les transports (28%), l’agriculture (20%), l’industrie (18%), l’habitat (14%)

LA FORÊT, UN MILIEU A PRESERVER

  • Les forêts assurent la régulation des phénomènes climatiques

Elles stockent le carbone dans leur biomasse, et limitent ainsi sa concentration dans l’atmosphère. La déforestation contribue à hauteur de 25 % aux émissions des gaz à effets de serre d’origine humaine, soit plus que n’en produit l’ensemble du secteur mondial des transports. Elle est une des causes majeures du changement climatique

  • Les forêts sont des réservoirs de la biodiversité

Elles constituent l’habitat de 50 % des espèces animales et végétales. La fragmentation et la destruction des écosystèmes de forêts sont ainsi une cause majeure d’érosion de la biodiversité, essentielle au maintien de la vie

  • Les forêts participent au bon fonctionnement du cycle de l’eau

Elles limitent par leur couvert le ruissellement des eaux de pluie, facteur d’appauvrissement des sols.

  • Les forêts contribuent aux sociétés humaines

D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l‘agriculture (FAO), 1,6 milliard de personnes tirent de la forêt leurs moyens d’existence – soit près de 25 % de la population mondiale ! -, et 60 millions de personnes dépendent entièrement de la forêt pour leur survie. Dans les pays en développement, c’est 80 % de la population qui dépend des ressources forestières pour ses besoins sanitaires et nutritionnels primaires.

 


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