L’aquaponie : l’alliance des ressources naturelles

70 % de l’eau douce dans le monde sert à l’agriculture, la transformation des aliments, le transport et la chaîne du froid. Ces activités sont responsables de 17 et 35 % des émissions de gaz à effets de serre. Parallèlement plus de 85% des océans sont victimes de surpêche.

Face à ces constats une solution se profil peu à peu : l’aquaponie. Né de la contraction d’ « aquaculture » et d’ « hydroponie », il définit une pratique agricole en circuit fermé permettant de produire conjointement des poissons et des légumes.

Combinaison d’un aquarium et d’une serre, il abrite dans des réservoirs des poissons tandis que les plantes sont cultivées hors-sol, leurs racines pendant dans des bacs d’eau. Les déjections des poissons, riches en nutriments, sont acheminées vers des récipients d’eau où trempent les racines des légumes. Tandis que les plantes grandissent, elles filtrent l’eau, qui, ainsi nettoyée, est à nouveau renvoyée vers les réservoirs à poissons, créant ainsi un cercle vertueux.

Ce système ancestral, remis depuis peu au goût du jour, permet de réaliser de très importantes économies d’eau : jusqu’à 90% par rapport à l’aquaculture seule. L’aquaponie permet également d’éviter l’utilisation de produits chimiques encourageant ainsi une production plus naturelle, sans pesticides ou antibiotiques.

C’est une technique agricole qui pourrait prendre tout son sens dans les pays connaissant des problèmes de fertilité des sols, d’insécurité alimentaire ou de pollution des rivières. Pouvant produire de 50 à 60kg de fruits et légumes au m2 et 40kg de poissons par m3 par an, l’aquaponie a un rendement 10 fois supérieur à l’agriculture conventionnelle tout en permettant de lutter contre le dérèglement climatique.

[Pour en savoir plus -> https://jardinage.lemonde.fr/dossier-1445-aquaponie.html
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