Nucléaire au Japon : à quand la troisième tragédie ?

Quatre ans après la catastrophe survenue le 11 mars 2011 à Fukushima, 70 ans après Hiroshima et Nagasaki, le gouvernement japonais soutient le nucléaire par la construction de deux nouveaux réacteurs et le re-démarrage des anciens, et ce, malgré de violentes protestations.

Pourtant le « danger menace toujours : les eaux sont contaminées, les fuites et déchets radioactifs présents, l’environnement est dévasté. Des milliers d’habitants encore déplacés et les nouvelles générations déjà victimes » s’insurge Kenzaburo Oe, Prix Nobel 1994 de littérature.

Comment expliquer cette position après les deux bombes atomiques qui ont détruit la vie de milliers de Japonais ? Il semblerait que le lien ne soit pas fait entre Fukushima, Hiroshima et Nagasaki et que les leçons ne soient pas tirées.

Pour l’écrivain écologiste, Fukushima est radicalement liée à Hiroshima et le développement de ce type d’énergie représente un crime. A l’image de l’Allemagne ou de la France après la seconde guerre mondiale, un travail de mémoire se doit d’être fait, accompagné de mesures évitant la reproduction d’un nouveau génocide.
C’est pourquoi, il prône le rassemblement, grâce à son mouvement et à sa pétition regroupant plus de 7 millions de signataires, il a permis la mobilisation de plus de 30 000 personnes à Tokyo contre la relance du nucléaire.
« Il est de notre devoir absolu de nous battre pour les enfants, pour les générations suivantes et éviter une troisième catastrophe. »

[En savoir plus->http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20150626.OBS1606/kenzaburo-oe-un-ordre-mondial-fonde-sur-le-nucleaire-rend-la-fin-du-monde-possible.html]


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