Le mécénat d’entreprise au service du bien commun

Morgane Le Gall

Un rapport sur l’impact du mécénat d’entreprise en France, rédigé par Sciences Po Toulouse, vient d’être publié par Admical, association reconnue d’utilité publique pour le développement du mécénat.

Il en résulte, qu’en France, les pouvoirs publics se désengagent progressivement des organismes d’intérêt général qui comptent désormais massivement sur le secteur privé et notamment sur les entreprises.

En 2017, près de 10 % des entreprises sont mécènes et représentent 3,6 milliard d’euros. Si on s’intéresse à leur typologie, ce sont les grandes entreprises, pourtant peu nombreuses, qui représentent près de 60% du budget de mécénat français. Les PME et TPE connaissent quant à elles une évolution dynamique et ont multiplié leurs dons par 2,6 en 10 ans.

 

Au-delà d’un soutien financier, le mécénat est un partenariat entre deux acteurs aux réalités différentes et les porteurs de projets comme les mécènes sont d’accord pour affirmer qu’il leur a permis d’acquérir plus de crédibilité, de légitimité, de notoriété, de visibilité et de réseau.

Il est aussi question d’ échanges humains et de savoir-faire.

Ainsi, le mécénat de compétence qui consiste à donner aux salariés les moyens de réaliser des actions d’intérêt général sur leur temps de travail, semble améliorer la vie de l’entreprise : l’implication des salariés n’en est que plus grande, la fierté d’appartenance, la reconnaissance des solidarités nouvelles, la connaissance d’innovation sociales et la prise de conscience des enjeux sociaux et environnementaux.

 

D’autres affirment que le mécénat permet également à des projets innovants et alternatifs de voir le jour. Le mécénat a en effet l’avantage de laisser plus de libertés aux porteurs de projet par rapport aux financements publics.

 

Admical réfléchit maintenant à la mise en place de nouveaux outils pour faire connaître le mécénat d’entreprise et  mutualiser les appels d’offres.

Une plateforme unique en ligne accessible à tous les organismes d’intérêt général permettrait de centraliser les projets et de diffuser l’information auprès de tous les mécènes.

Les associations, qui ont peu de moyens pour se faire connaitre et faire connaitre leur besoin, gagnerait en visibilité et en temps.

 

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