MSF sauve les grands brûlés d’Haiti

Médecins sans frontières a créé un service des grands brûlés dans la capitale haïtienne en 2005. La précarité de l’habitat dans les bidonvilles était responsable de nombreux cas de brûlures liés à des accidents domestiques ou à des électrocutions. Depuis le séisme, la situation a empiré.

Un camp de sans-abris, situé dans le lycée Toussaint Louverture à Port-au-Prince, a pris feu pendant la nuit. D’abord emmenées à l’hôpital universitaire, six victimes ont été transférées vers le centre des grands brûlés de l’hôpital Médecins sans Frontières à Drouillard, dans la commune de Cité Soleil. « Les premiers jours sont critiques. Les brûlés perdent beaucoup de fluides et d’électrolytes ainsi qu’une partie de la protection naturelle offerte par la peau. Ils sont particulièrement vulnérables aux infections. En cas d’incendie, l’ingestion de fumées provoque également des lésions internes qui peuvent être fatales » explique le DR Maguy Blaise, anesthésiste-réanimatrice.

Le département des brûlés, d’une capacité de 30 lits, enregistre en moyenne une nouvelle admission par jour. Le taux de mortalité est d’environ 10 %. Presque tous les enfants ont été brûlés par de la nourriture chaude. Les adultes sont plutôt victimes d’explosion, d’incendie ou d’électrocution. Selon la responsable Arlène Tristan : « Depuis le tremblement de terre, beaucoup d’habitant de Port-au-Prince habitent sous des bâches de plastique inflammables. Pour cuisiner, ils utilisent des bonbonnes de gaz ou du charbon. Pour s’éclairer, ils allument des bougies ou se branchent sur les lignes électriques. C’est très dangereux ».

[Pour connaitre les autres actions de Médecins sans frontières ->http://www.msf.fr/]


< Back