Ressources halieutiques : le pillage des océans

Calculé de la même manière que le PIB national, le Produit Marin Brut annuel placerait les océans au septième rang des économies mondiales accumulant un actif de 24 000 milliards de dollars US.

Puits à carbone, régulateur des températures, vivier exceptionnel de la faune et la flore aquatique, les océans font vivre entre 10 et 12% de la planète. Un pourcentage amené à évoluer puisqu’on estime qu’en 2050, en raison de la montée des eaux, 80% de la population du globe vivra à moins de 100 kilomètres des côtes.

Pourtant, près de 40% de l’ensemble des animaux marins ont disparu au cours de ces quarante dernières années, comme la moitié du corail, et le tiers des mangroves. Les experts du Programme des Nations Unies pour l’Environnement l’affirment : il n’y aura plus de poissons sauvages consommables en 2050.

Une des principales causes de ce désastre maritime : la surpêche. 90% des stocks mondiaux de poissons sont surexploités ou pleinement exploités, ce qui signifie que les espèces sont prélevées plus rapidement qu’elles ne peuvent se reproduire. Cause majeure de la détérioration des mers, la pêche industrielle a exploité en 2016, 55% de la surface des océans.

Chaque année, ce sont 90 millions de tonnes de poissons qui sont consommées dans le monde soit 20 kilogrammes par personnes. Exploitée sur une zone quatre fois plus vaste que celle utilisée pour l’agriculture, l’empreinte mondiale de la pêche sur son environnement y est pourtant bien plus désastreuse.

En 2016, les navires de pêche ont consommé 19 milliards de kWg d’énergie et parcouru plus de 460 millions de kilomètres dans les zones de l’Atlantique Nord-Est et du Pacifique Nord-Ouest, polluant et participant au déséquilibre fatal de l’écosystème marin.

S’il est impossible de cesser la pêche industrielle aujourd’hui il est cependant indispensable de mettre en place des dispositifs pour protéger ces ressources halieutiques. La préservation des milieux côtiers ainsi que le développement des aires marines protégées permettront de constituer pour les espèces aquatiques un havre de paix, encourageant la reproduction et la reconstitution des ressources.

[Pour en savoir plus ->https://www.geo.fr/photos/reportages-geo/isabelle-autissier-en-2050-il-n-y-aura-plus-de-poissons-a-pecher-158834]


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